Le château de Paulmy

 

Les bâtiments, tels qu’on peut les voir aujourd’hui, sont l’aboutissement d’une histoire particulièrement tourmentée. Au cours des siècles, il a été détruit, saccagé, pillé, et profondément remanié à plusieurs reprises par ses propriétaires successifs.

Ces bouleversements ce sont succédés vraisemblablement sur une durée de plus de mille ans !

En effet, selon un certain nombre d’auteurs du XVI ^e et XVII ^e siècle (François de Belleforest, André Du Chesne, l'Hermite de Solier1s, …) les origines du château remonteraient au temps des rois de la Seconde Race (les Carolingiens dont la dynastie de rois Francs régna sur l'Europe Occidentale de 751 jusqu'au X^e siècle).

L’emplacement choisi était le sommet d’une colline aux pentes vraisemblablement bien dégagées pour faciliter la défense de la place forte. On peut constater combien l’environnement a pu être modifié sur une durée aussi considérable.

Les modifications subis par le château sont le reflet de mille ans d’histoire de France.

Il fut détruit par les Anglais vers l’an 1420 pendant la guerre de cent ans (*).

Et reconstruit une première fois en 1441 par Pierre de Voyer.

A l’époque des guerres de religion (*), le château de Paulmy  était un bastion catholique, tandis que celui du Châtelier, distant à peine de deux kilomètres, était tenu par les protestants.

Le château de Paulmy fut pillé, puis détruit par les protestants de 1562 à 1569.

A leur tour, les catholiques s’emparèrent du château du Châtelier en septembre 1569.

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Le château fut reconstruit de nouveau par le vicomte Louis de Voyer, en 1615.

Par la suite, si l’on en juge par les différentes représentations qui sont parvenues jusqu’à nous (*), le château a souvent été profondément transformé.

 

La guerre de Cent Ans (1328 - 1461)

La guerre de Cent Ans oppose les rois de France aux rois d'Angleterre pour la possession du royaume de France.

Au cours de ce conflit, deux personnages quasi légendaires vont incarner successivement la résistance à l’envahisseur anglais :

Bertrand du Guesclin et Jeanne d'Arc.

 

Bertrand du Guesclin (1320 - 1380)

Issu de la petite noblesse bretonne, il se distingue dès son enfance par son tempérament bagarreur, sa force et son habilité dans les exercices physiques.

Les historiens ont laissé du personnage un portrait peu flatteur : « petit », « les jambes courtes » et « noueuses », « les épaules démesurément larges », « les bras longs », « une grosse tête ronde et ingrate », « la peau noire comme celle d'un sanglier ».  

Il devient un chevalier hors du commun et un chef inspiré. Ses nombreux exploits lui valent d’être nommé connétable, c'est-à-dire commandant en chef de l'armée royale, par Charles V.

Ce guerrier exceptionnel est le seul à être enterré avec les rois de France à la Basilique de St Denis.

 

Jeanne d'Arc (1412 - 1431)

Jeune fille de dix-sept ans d'origine paysanne, elle affirme avoir reçu de la part des saints Michel, Marguerite d'Antioche et Catherine d'Alexandrie la mission de délivrer la France de l'occupation anglaise.

Elle réussit à rencontrer le dauphin Charles à Chinon. La légende dit qu’elle le reconnait dissimulé parmi une assemblée nombreuse. Le dauphin accepte finalement de lui confier un commandement.

Celle que l’on surnomme « la Pucelle » parvient à délivrer Orléans. Elle redonne courage aux forces françaises et contribue à inverser le cours de la guerre. 

Le 17 juillet 1429, Charles est couronné roi de France dans la cathédrale de Reims en présence de Jeanne et prend le nom de Charles VII.

Jeanne est faite prisonnière le 23 mai 1430 par les Bourguignons qui la vendent aux Anglais.

Elle est condamnée pour hérésie par un tribunal présidé par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, et brûlée vive à Rouen le 30 mai 1430.

Vingt-cinq ans plus tard, un nouveau procès réhabilite Jeanne d’Arc.

Elle est canonisée en 1920 par le pape Benoît XV.

 

Les guerres de religion (1562-1598)

Il s’agit d’une série de huit conflits, qui ont ravagé le royaume de France dans la seconde moitié du XVI ^e siècle et où s’opposèrent catholiques et protestants.

Elles trouvent leur origine dans le mouvement de réforme de la religion catholique initié d'abord par Luther puis prolongé par Calvin.

Le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572, jour de la saint Barthélemy, prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d'une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes. Au total, il y eut plusieurs dizaines de milliers de morts, et plusieurs milliers d'exilés.

L’édit de Nantes promulgué le 30 avril 1598 par le roi de France Henri IV mit fin aux guerres de religion. Cet édit accordait notamment des droits de culte, des droits civils et des droits politiques aux protestants.