La copie de la grotte de Lourdes

 

HISTORIQUE :

Son fils Gustave étant décédé au cours d’un accident de chasse, la Marquise d’Oyron va chercher le réconfort de la religion à Lourdes, où elle séjourne pendant plusieurs mois.

A son retour, elle décide de faire élever dans le parc de son château un fac-similé de la grotte de Massabielle, dans laquelle Bernadette Soubirous est supposée avoir eu des apparitions de la Vierge Marie selon la croyance catholique.

 

Les travaux confiés à M. Rossard, rocailleur de Tours, durent six mois et occupent un bon nombre d’ouvriers.

Le cours d’eau voisin est détourné pour offrir à la grotte un écrin bruissant de cascades, d’îles, de bassins et de ponts.

 

La grotte artificielle, réputée fidèle réplique de l’originale, est bénite et inaugurée le 25 décembre 1885 (d’après l'inscription portée à la verrière de l'église paroissiale de Paulmy).

A cette occasion une procession qui aurait compté environ trois mille personnes est organisée au départ de l’église de Paulmy pour rejoindre la grotte où se déroule la bénédiction.

Par la suite, et jusque dans les années soixante, des processions sont régulièrement organisées qui attirent de nombreux pèlerins.

Un calvaire élevé sur une petite butte artificielle près de la grotte est béni le 13 septembre1896.

 

BERNADETTE SOUBIROUS :

Bernadette Soubirous est née le 7 janvier 1844 à Lourdes. Elle est morte le 16 avril 1879 à Nevers.

Alors âgée de 14 ans, elle affirme être témoin de dix-huit apparitions de la Vierge Marie à la grotte de Massabielle entre le 11 février et le 16 juillet 1858.

Ce n’est qu’après la seizième apparition, au cours de laquelle la « belle dame » lui aurait déclaré "Que soy era l'immaculada Concepciou", (« je suis l'immaculée Conception » en bigourdan), qu’elle identifie celle-ci à la Vierge Marie.

Au cours d’une de ces apparitions, la jeune fille aurait découvert une source en creusant de ses mains le sol de la grotte. L’eau de cette source acquière rapidement la réputation d’être miraculeuse.

 

Appartenant à une famille extrêmement pauvre au moment des faits, elle devient rapidement une célébrité, et la vie de cette petite ville des Pyrénées est très vite bouleversée par l’arrivée de pèlerins de plus en plus nombreux. .

Toujours mesurée dans ses propos, Bernadette déclare en septembre 1858 : « On m'a dit qu'il y avait eu des miracles, mais à ma connaissance, non ».

 

Elle quitte Lourdes à l’âge de 22 ans pour entrer au couvent Saint-Gildard, à Nevers. Elle fait ses vœux perpétuels en 1878, puis meurt le 16 avril 1879, à l’âge de 35 ans.

Bernadette Soubirous est béatifiée le 14 juin 1925, puis canonisée le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI.

 

LES COPIES DE LA GROTTE DE LOURDES :

Les apparitions mariales de Lourdes provoquent un grand enthousiasme religieux dans le pays, et bien au-delà des frontières.

Une commission d’enquête mise en place par l’Eglise  conclut en 1862 à la réalité des apparitions.

A partir de cette date, commencent les travaux d’aménagement de la grotte, et la construction de la première basilique. Et de très nombreuses copies de la grotte de Lourdes sont réalisées dans le monde entier, pour l’essentiel jusqu’au début de la première guerre mondiale. Près de 800 répliques, plus ou moins fidèles à l’originale, sont répertoriées en France et plus de 300 à l’étranger.

Parmi ces fac-similés figure en bonne place celui du village de Paulmy.

 

LES ROCAILLEURS :

A l’origine, le rocailleur travaillait la pierre et le moellon pour décorer les parcs et les jardins.  L’invention du ciment Portland vers 1850 va lui permettre d’élargir sensiblement la gamme de ses réalisations.

Dans la deuxième partie du XIX ^e siècle, la mode est à la réalisation d’ouvrages en « faux bois » comme le pont devant la grotte de Paulmy.

Bien que très rare aujourd’hui (une vingtaine de professionnels recensés en France), le métier de rocailleur subsiste encore, essentiellement pour la rénovation d’ouvrages anciens.